En apesenteur devant les plus beaux paysages du monde

Hippocampe pygmée
Bunaken

Une petite heure de bateau et nous voilà sur la plage nord de l’île de Bunaken. La plage est bien exposée car le soleil traverse le ciel par le nord en été sous cette latitude. La plage est magnifique, d’un sable blanc très fin percé de trous creusés par des crabes qui courent très vite. La mer également est superbe, peu profonde au bord avec un herbier puis un platier de corail et enfin le tombant vertical, le trou bleu comme dit Antoine, situé à 200 m du bord. Nous aménageons tous les 3 dans un bungalows sur pilotis juste au dessus de la plage, d’un confort rustique tout à fait suffisant.

Nous plongeons dans la mer avec délice évidemment. L’eau est à 32°, les arbres plein de fleurs et d’oiseaux exotiques emplissent le paysage. A l’horizon un volcan imposant forme une pyramide parfaite. C’est le bonheur total, la récompense, le sentiment du privilège immense de profiter de ce paradis éloigné. D’autant qu’il n’y a pas grand monde et qu’il y a beaucoup de place. Les enfants s'ébrouent bruyamment, çà fait plaisir à voir. Pour eux aussi les vacances commencent enfin après ce long voyage.
Nous chaussons nos palmes pour rendre visite au tombant devant le bungalow. Il plonge droit vers les abysses, la visi est de 40 m, c’est bourré de poissons multicolores et le corail respire la santé. Antoine n’est pas rassuré au dessus du trou bleu, c’est vrai que c’est vertigineux.

Cet endroit est méconnu et pourtant c’est un paradis exotique. C’est en fait facile d’y aller : Paris – Singapour, Singapour – Manado, et comme l’île est juste devant Manado, 3 heures plus tard c’est le plongeon dans la mer des Célèbes. Et pour les anxieux, tout ceci peu s’organiser de France par téléphone ou internet. Alors pourquoi rêver devant sa télé d’exotisme, de plages désertes, de nature vierge, de mer de corail et de fruits délicieux sans jamais y goûter ? En tout cas nous nous félicitons d’avoir une fois de plus fait le déplacement en Asie.

Les jours suivant, on s’installe dans une douce routine de vacances, plongées, snorkeling, repas, plage , balade dans la jungle de l’île. Bastianos cottage est une bonne adresse pour séjourner à Bunaken. Contrairement à ce qu’indique le Guide du Routard 2004, le personnel est très sympa, prévenant, mettant tout en œuvre pour nous satisfaire. La bouffe est correcte, c’est un buffet avec du choix. Il y a un bar qui sert des sodas et de la bière Bintang (produite en indonésie et assez bonne), et même du vin australien. Il y a le téléphone, internet, du courant de 18h à 6h. Pas d’eau courante mais de grande bassine d’eau dans la salle de bain dont on s’asperge avec un récipient pour se doucher. C’est un peu frais ! Nous trouverons ce système de douche dans pratiquement tous les resorts ensuite. Notre bungalow, un peu en hauteur, domine la plage et la terrasse nos offre une vue magnifique sur la mer et le cône volcanique de l’île de Manado Tua. Les lits sont très bien, avec une moustiquaire.

Isabelle nous rejoint le 5 juillet et nous allons l’accueillir en grand comité à l’aéroport. Nous lui épargnons Manado et elle saute directement dans la bateau pour Bunaken. En route nous rencontrons un banc de petites baleines, des « pilot whales », que nous suivons quelques minutes. Quelle chance pour Isabelle ! Elle débarque sur l’île et va immédiatement se baigner. Une bonne entrée en matière pour 4 semaines de vacances. Nous restons encore quelques jours à Bunaken, en enchaînant plongées et farniente, relax.

Pendant ce temps je prépare la suite du voyage avec l’aide des gens de Bastianos, prochaine destination les îles Togians situées plus au sud, au milieu du golfe de Tomini. C’est un archipel d’îles volcaniques, couvertes de forêts primaires, sauvages et peu habitées. Les plongées y sont paraît il magnifiques, notamment sur des récifs barrière en pleine mer. C’est compliqué d’y aller. Il faut prendre l’avion de Manado à Gorontalo, ensuite de là prendre un ferry pour les Togians. Mais il n’y avait qu’un ferry par semaine à ce moment là pour des raisons de casse de moteur sur un bateau. Nous décidons de prendre une autre méthode : charteriser un bateau de pécheur à Marisa, petit village situé à 4 heures de voiture dans l’ouest de Gorontalo. La traversée en bateau doit durer en principe 6 heures. Il demande 1,5 millions de roupies pour aller aux Togians, à repartir entre les passagers. 5 autres touristes plongeurs de Bunaken s’associent à nous pour le voyage. Nous choisissons le resort de Black Marlin dive resort sur l’île de Kadidiri comme lieu de résidence. Les réservations se font par l’intermédiaire de Bobby de la réception chez Bastianos, qui nous arrange tout çà au petits oignons.

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