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        | Kota Kinabalu  | 
        Premiers contacts  | 
       
      
          
           
          Beau marlin de métal sur le front de mer devant les îles du parc Abdul Raman  | 
        Le plongeon  
          Par un lumineux matin de juin, nous voilà  débarquant à Kota Kinabalu capitale du sultanat de Sabah, en Malaisie. C’est  avec un plaisir incomparable que nous plongeons dans l’ambiance si typique de  l’Asie. D’abord la chaleur nous enveloppe. L’air semble palpable, épais.  Ensuite c’est l’agitation ambiante qui nous étonne. Il y a du mouvement et de  la nonchalance mélangés. Après ce sont les couleurs, et les odeurs si  dépaysantes qui achèvent de dire que nous sommes très très loin de la Bretagne. Le bruit  voir le vacarme, fait partie de l’ambiance. Tout est ouvert pour combattre la  chaleur et des sons divers et variés sortent de toutes les échoppes et  restaurants, se mélangeant aux bruits de la rue. C’est très étonnant. 
            Nous n’avons rien réservé cette année, pas même la  première nuit d’hôtel. Je m’en occupe donc dès l’aéroport. Je me rends compte  après quelques tentatives de réservation qu’il y a beaucoup de touristes :  les hotels sont pleins ! Finalement je trouve une chambre au Shangri La,  hotel 3 étoiles au centre ville qui s’avère fort sympathique. Je négocie un  discount, et je m’en sort à 30€ la chambre. Pour des prestations plutôt  luxueuses, c’est très bon marché. D’ailleurs presque tout est bon marché ici,  c’est une des raisons qui nous font choisir l’Asie de Sud-Est comme destination  « paradis tropical ». Sur le plan budget, je serai curieux de  comparer notre voyage avec un voyage en Polynésie française, à prestations  égales !! 
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          Un dôme et le minaret de la mosquée d'état de Kota Kinabalu.  | 
        Mangues et durians  
          Nous découvrons Kota Kinabalu (tout le monde dit  Kéké) et ses environs dans les jours suivants. C’est une charmante petite  ville, plutôt moderne et très dynamique. Nous avons arpenté ses boulevards et  ruelles, visité ses échoppes et ses marchés sans jamais nous lasser. On trouve  plein de petits restaurants de toutes sortes, chinois, indous, thaï ou même  italien, qui sont font des cuisines délicieuses. Sur le bord de mer, on trouve  des marchés typiques qui proposent tous les produits de la région. Je me régale  de mangues fondantes et de durians si parfumés. J’aime flâner dans ces marchés  locaux, observant attentivement tous les détails, les étals et les échoppes,  les commerçants et les clients. C’est la vrai vie du pays, sans les fards à  touristes. A chaque instant, les sens en alerte maximum, surgissent des  surprises et des sujets d’étonnement. Ici un magnifique étal de légumes très  colorés dont la plupart me sont inconnus, là une boutique de poissons séchés  qui exhale une puissante odeur, plus loin un jeune vendeur de fruits insiste  pour me faire goûter un ramboutan. En général les gens cherchent à rentrer en  communication avec moi, pour me demander d’où je viens ou pour me vendre un  truc. Ces petites conversations sont bien dépaysantes pour moi comme pour eux.  Je vois souvent une lueur de rêve dans leurs yeux quand je parle de la France. Pour eux le  paradis c’est ici, comme le chante Téléphone. Le tiers des habitants du pays  vit sous le seuil de pauvreté. Ce n’est pas vrai pour tous, certains malaisiens  ont visiblement de l’argent au vue des nombreux gros 4X4 japonais qui  sillonnent la ville. Il y a sans doute de gros écarts dans les différentes  classes sociales, économie ultra libérale aidant. 
            Les habitants sont souriants et curieux envers  nous, mais sans jamais nous rendre mal à l’aise, comme c’était parfois le cas  l’an passé en Indonésie. Il y a pas mal de touristes ici, venant en majorité  des autres pays d’Asie comme le Japon, la Corée, Taiwan, la Chine. Parmi les  rares occidentaux, les Australiens sont majoritaires, suivis des Européens  nordiques. Nous n’avons pas croisé de français à Bornéo. Les Français boudent  ils les pays musulmans, comme les Américains ? Pourtant nous nous sentons  vraiment en sécurité ici. Il n’y a aucune agressivité à notre égard, les  commerçants sont très honnêtes,  les  mendiants sont très rares, la consommation d’alcool est très règlementée islam  oblige. Ce qui prime ici c’est le business. Les touristes sont une ressource  importante à soigner et chacun essaye d’en tirer profit ce qui bien normal. 
            La langue anglaise est assez bien pratiquée,  ouf ! 
               
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        Parc marin  
          Le début de notre séjour est en partie consacré à  la préparation des 4 semaines suivantes. Je fais donc les nombreuses agences de  voyage de Kéké pour dégoter des séjour de rêves à prix local. Après moultes  tractations et négociations, aidé par Agathe, je réserve successivement  l’ascension du mont Kinabalu (4101   m), les sources chaudes de Poring juste après, une  semaine de plongée à Sipadan chez Bornéo divers, 3 jours dans la jungle sur la  rivière Kinabatangan. Enfin je négocie un transfert vers les iles Perhentian en  fin de séjour. C’est du taf mais c’est çà ou réserver à l’avance de France  et payer 3 fois plus cher.  
            Nous alternons avec des séjours sur les iles du  parc marin Abdul Raman qui sont juste en face de Kéké. Ces îles abritent des  plages très belles, de la forêt primaire ainsi que des récifs qui permettent un  snorkeling très sympa. L’eau est à 31 °, l’air à 38 °. Certaines îles, comme  Manukan ou Sapi sont hyper aménagée pour les touristes asiatiques qui adorent  çà. Plus c’est kitch mieux c’est ! Nous croisons sous les arbres devant la  plage de veritables cuisines temporaires avec des cuisiniers en toques qui  servent des tables de touristes avachis dans des fauteuils Louis XV à siroter  du Coca. Le coté aventure sauvage de notre voyage prend une claque. Quelques  gros varans viennent manger les restes que leur jettent les enfants. 
            Nous découvrons quand même Sulug, une perle de  sable blanc coiffée de cocotiers quasiment déserte. Le bonheur seul au  monde ! 
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        Plongée devant Kéké  
          Le parc marin Abdul Raman est l’occasion de faire  mes premières plongée sur Bornéo. A vrai dire, les plongées bouteille sont très  moyennes. L’eau est chaude et la petite faune est assez abondante. Mais la visi  est mauvaise, 5 à 10 m  maxi, est surtout c’est assez pollué par toutes sortes de déchets et par les  algues filamenteuses qui ont tendance a recouvrir le corail. La proximité avec  Kéké doit probablement en être la cause. On peut donc se limiter au snorkeling  sur les sites dédiés et protégés. Ailleurs, comme sur Sulug par exemple, le  corail est complètement cassé. La pêche à la dynamite, grand fléau de l’Asie du  Sud-est, a tout détruit. Sous l’eau, nous entendons de temps en temps des  explosions typique de ce type de pêche. Les explosions cassent le corail et  hypothèque pour des décennies la vie sous marine, la reproduction des poissons  en particulier. Les pécheurs ruinent les fonds pour les générations suivantes.  Les victimes seront leurs propres enfants. La mer est une ressource majeure et  souvent unique, pour la pêche et le tourisme, pour une grande partie de la  population.  Quand ce carnage stupide  cessera t il ? La protection de l’environnement n’est pas le soucis majeur  du peuple malaisien. Nous observons avec stupeur les bateaux jeter à la mer  toutes leurs ordures. Ils considèrent la mer comme une poubelle. On ne peut  leur jeter la pierre quand on voit depuis combien de temps notre pays se soucie  (un peu) d’écologie. Quant à la pêche, nos moyens ultra moderne vident la mer  bien plus vite que les bouteilles de dynamite. Haut de la page   | 
       
     
    
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