Retour sur la route où nous enfourchons nos 200 cm3 Honda. Les filles elles reprennent leur gros 4X4, qui soulève des tonnes de poussière ce qui lui donne un air de rallye Paris Dakar !
Nous roulons à travers des paysages tropicalo-bucoliques, des rizières où des paysannes récoltent les gerbes de riz à la main, des cocoterais verdoyantes, des carabos cherchant la fraicheur dans des mares de boue. Tout est paisible et semble être ainsi depuis des siècles. Il n’y a pas d’engin agricole motorisé dans les champs, le travail dans les campagnes se fait à la main ou à l’aide des buffles.
Nous visitons quelques villages sur la route, où l’accueil est très bon, les enfants nous faisant des grands signes en criant Hello et en s’esclaffant de plus belle quand nous leur répondons. Très peu de touriste s’aventurent dans ces villages, qui permettent poutant de découvrir la vraie vie du pays. Les gens sont assez pauvres mais semblent heureux. Ils mènent une vie simple, je ne sais pas s' ils travaillent beaucoup mais personne ne semble mourir de faim. Les fruits et légumes sont très abondants, ils doivent pousser assez naturellement sous ce climat. Par exemple, les bananes nous sont vendues 1 peso pièce soit 2 centimes d’€ …
Tout au nord de l’île, la route grimpe et surplombe la côte. La vue est saisissante, nous dominons la forêt et les rizières, et au loin les plages et les petites îles devant. Il doit y avoir des petits coins de paradis secrets par là. J’aperçois au large avec mon téléobjectif une petite île avec à son extrémité une immense plage d’un blanc éclatant, une merveille… Mais bon la journée avance et il est temps de penser à rentrer.
Nous allumons un peu sur la route Est qui est à peu près déserte, c’est génial de rouler en tee shirt par 30°. A un moment je me laisse doubler par les filles en 4X4 : erreur, je ne peux pas rouler derrière tellement le nuage de poussière qu’elles soulèvent est dense ! Obligé de faire une pause, Agathe et moi contemplons encore cette nature si dépaysante. Dans la dernière ligne droite du retour, Jean Yvon se fait une frayeur: un cochon surgit sur la route et il ne peut complètement l'éviter ! Heureusement il ne chute pas, mais le cochon couine grave. On ne s'arrête pas, l'animal passera sûrement à la casserole plus vite que prévu. |