La journée typique consiste à monter sur une banca (bateau traditionnel) vers 9 heures, accueilli par les grands sourires des boatman Mahé et Nono et de notre cuisinière Jenkie. Cap au large, nous sortons de la baie par une passe étroite dominée de hautes falaises, direction un site à visiter.
Commençons par Small Lagoon, une petite mer intérieure. La banca mouille au pied d'une falaise et nous rejoignons à la nage le lagon vert turquoise en passant par une étroite faille. Le spectacle est unique. Puis Big Lagoon, la même chose en plus grand. Plongeon et rigolade dans les eaux turquoises à 28°c. Une émission de télé suédoise se prépare, style Koh-Lanta chez nous, des ouvriers ont installé une plateforme sur la falaise au dessus du lagon pour une épreuve du jeu.
Ensuite, nous repartons vers un site de snorkeling pour nager parmi les poisons tropicaux et le corail multicolore. Un vrai festival de couleur, tout le monde en profite, car de la surface on peut voir 95% de la faune. Un peu d’apnée et nous voilà nez à nez avec de superbes poissons clown qui viennent taper dans la vitre du masque, puis un serpent de mer vient nous faire frissonner car sa morsure est mortelle, et de temps en temps une tortue nonchalante vient nager dans nos palmes.
Mis en appétit par cette nage matinale, nous retournons sur une plage où nous attend un repas préparé par notre équipage. Au menu, du poisson et du poulet grillés sur un barbecue improvisé, accompagné de riz, légumes et fruits tropicaux, sans oublié la San Miguel, la bière locale dont une grande glacière suit nos déplacements. Nous poursuivons par une sieste à l’ombre ou du snorkeling selon l’humeur. Et l’après-midi se termine par une dernière escale sur une autre plage tout aussi paradisiaque.
Pas mal comme programme non ? Et chaque jour nous sommes aussi émerveillés par la beauté des sites, leur majesté et leur pureté aussi, les îles étant absolument intactes, elles sont restées telles qu'elles étaient depuis la nuit des temps.
Paradise is very nice.

Coq fighting
Jean Marc nous a prévenu qu’une fête importante aurait lieu dans un village reculé dans les terres, avec au programme notamment un défilé de majorettes, des combats de coq, de la boxe…
Le jour J nous partons tous pour ce village, histoire de découvrir une vrai fête locale, en particulier les combats de coq, pratiqué surtout aux Philippines car illégaux ailleurs. Route poussiéreuse pour y aller, pont cassé nous obligeant a emprunter un gué hasardeux, et nous arrivons dans ce petit village où des marchand ambulants ont pris place au bord de la route. Il fait un soleil de plomb, tout est calme, écrasé par la chaleur. Les enfants jouent, pour de l’argent, à une sorte de jeux de hasard avec des dés de couleur.
Nous nous dirigeons vers l’arène des combats de coqs , un bel espace clos où l’entrée est payante. L’ambiance est électrique et les paris vont bon train. Les philippins jouent des sommes importantes, 500 pesos ou + ce qui représente le salaire de plusieurs jours de travail. Les combats sont très spectaculaires, les coqs étant armés d’un ergot de métal acéré et tranchant comme un rasoir. C’est aussi très sanglant. Les animaux se jettent l’un sur l’autre dans une grande fureur, les plumes et la poussière volent, les spectateurs crient, les coqs se ruent de plus belle jusqu’à ce que l’un d’entre eux se couche sur le flanc dans une marre de sang. Les combats s’enchaînent. Parfois le combat est très bref, l’un des poulets étant mortellement touché au premier assaut. Un coq au plumage tout blanc est devenu petit à petit tout rouge avant de perdre son combat. Il y a même des matchs nul quand les 2 combattants sont aussi blessés l’un que l’autre. Pour gagner, il faut que le vainqueur tienne encore debout et que le perdant ne puisse plus combattre. Un combat à mort donc. Les coqs ont de beaux plumages ce qui rend ces combats très photogéniques, j’ai mis plusieurs photos de combat dans ma rubrique image sur ce site.