El Nido est dominé par des falaises très hautes, bien verticales mais qu’il est possible de gravir. Un sentier semble t il permet d’atteindre le sommet. Nous programmons donc de grimper ce sentier, mais il faut un guide. Bizarrement personne ne veut nous guider, ou alors à des prix trop élévés. Finalement c’est Mahé, notre boatman qui est réquisitionné pour cette tâche.

Dès le départ de la ballade, on comprend pourquoi on ne trouvait personne. En fait il n’y a pas de sentier et nous devons vraiment escalader ! Ce n’est pas très dur et même assez ludique car la roche comporte de nombreuses prises bien solide. Nous grimpons dans des formations karstiques de marbre sombre, parmi une végétation extraordinaire qui pousse directement sur la roche en émettant des racines qui se faufilent dans les failles pour trouver de quoi se nourrir. Parfois ce sont des falaises bien verticale que nous devons gravir, ou marcher sur des arêtes rocheuses aiguisées comme des rasoirs. Toute chute est interdite, sinon c’est, au mieux, le rapatriement sanitaire… Nous arrivons au sommet et pouvons enfin admirer le panorama : nous avons le village d’El-Nido à nos pieds et toute la baie devant nous. C’est splendide.

Quelques photos prises et nous attaquons la descente par le même chemin. C’est beaucoup plus scabreux que la montée, surtout qu’une petite pluie, la seule de tout le voyage d’ailleurs, a rendu la roche glissante. Mais on a pas le choix. Il fait une chaleur moite et nous suons sang et eau pour revenir au village. Quel plaisir de retrouver enfin un sol horizontal. Un villageois nous indique que la hauteur est de 1500 pieds soit environ 500 mètres de dénivellé, ce qui est une belle balade.

Nous quittons Lally & Abbet pour aller dans le meilleur resto d’El Nido, « Squidos », lorsqu’une musique nous attire à l’arrière du village. Nous voilà entraînés dans la fête foraine de notre enfance.

Devant nos yeux émerveillés, nous redécouvrons les lumières vives et clignotantes, l’odeur de la barbe à papa, l’envol des pop-corns, au milieu de tous les enfants Philippins et de leur famille. Parmi les flonflons de la fête, nous sommes tout de suite attirés par la seule attraction mécanique, une magnifique Grande Roue. Le temps de trouver 50 pesos et nous voici embarqués dans une petite nacelle qui nous envoie au dessus d’El Nido, by night. Le spectacle est magique, nous sommes hors du temps, hors d’atteinte, hors de tout et nous savourons ce bonheur. La grande roue ne s’arrête plus et nous devons demander au tenancier de pouvoir descendre.

Après avoir misé quelques pesos sur les jeux de hasard, nous rejoignons nos amis chez Jean Marc.