Le beau croissant de plage de Port Barton  
Ile de Palawan  
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Palawan, the last frontier

Marée basse à Port Barton

 

La sieste sur les îles devant Port Barton

  Palawan


Une heure de vol et nous voilà à Port Princesse (Puerto Princessa), capitale de Palawan , grande ile dans l’ouest philippin en mer de Chine. Ils appellent cette ile « the last frontier » car la nature est vraiment bien conservée, notamment la forêt primaire qui recouvre presque toutes les terres. Comme d’habitude, nous n’avons rien réservé et comme il n’y a pas de bureau d’information à l’aéroport, nous demandons à une femme policiere un coup de main. Elle téléphone pour nous avec son propre portable pour nous reserver un resort dans les environs. Ils sont vraiment charmants ces philippins. Il n’y a plus de taxi quand nous sortons du petit aéroport, nous montons dans un tricycle qui insiste pour nous amener à une gare routière. En chemin le conducteur me déconseille fortement d’aller dans le resort que nous avons réservé, on va s’emmerder nous dit il. Il nous conseille fortement d’aller à Port Barton, à 4h de route sur la cote ouest, où d’après lui ya plein de trucs à faire et de choses à découvrir. Isabelle qui a potassé le guide dans l’avion confirme que çà a l’air sympa. OK, c’est parti pour Port Barton dans un van, qui appartient justement au chauffeur de tricycle. Un bon commercial celui là !


Nous arrivons à destination en fin de journée. Port Barton est un village de pécheur le long d’une belle plage en forme de croissant. Nous nous installons dans un resort au bord de la plage où nous louons 2 bungalows, un pour les enfants et l’autre pour les parents. Nous sommes les seuls touristes dans le coin à 1ère vue !
La plage est superbe et nous plongeons immédiatement dans la mer pour nous rafraîchir de la chaleur moite.  La nuit arrive tranquillement, une ambiance mystérieuse s’installe, avec les bruits de la jungle toute proche, la douce nonchalance des philippins qui nous regardent, amusé. Il fait noir maintenant, nous sommes enfin loin de tout, débarrassé des artifices et des conventions, libre au cœur des Philippines authentique et vrai. Toujours dans la mer, flottant sur le dos, je me sens en apesanteur et en harmonie avec la nature qui m’entoure.

Il fait sombre ici, car seul quelques générateurs poussifs fournissent du courant électrique à la nuit tombée. Nous dévorons de délicieux plats de poissons et de savoureuses mangues dorées, avant de plonger dans les bras de morphée. Le 3ème jour de voyage se termine et nous nous sentons très bien !

Les jours suivants, nous partons à la découverte de toutes les beautés du coin. D’abord les îles, que nous gagnons avec une banca et son capitaine. La baie de Port Barton est parsemée de nombreuses îles ourlées de plages de sable blanc le plus souvent déserte. Les paysages sont classiquement splendide à tomber. Le snorkeling est intéressant,  et probablement la plongée bouteille aussi, mais le dive master du coin était introuvable. Une grande ferme perlière est implantée entre les îles. Il semblerait que cette activité ce soit pas mal développée en Asie du sud-est depuis quelques années.
Parfois de gros cumulo-nimbus se forment pour donner de grosses averses très localisées. Le jeu consiste à les éviter quand c’est possible, sous peine d’être complètement trempé. Après tout, c’est la saison des pluies à Palawan, mais le soleil domine très largement.

    La rivière souterraine de Sabang

Embarquement pour la rivière souterraine

Lézard arboricole

 

Tôt un matin, nous partons  pour « underground river » située à 3h de bateau. Le capitaine nous parle d’une grotte d’où sort une rivère. Il est possible de remonter cette rivère en bateau sur plusieurs kilomètres… Diable ! Allons explorer ce curieux cours d’eau. En effet, nous parvenons à une grande falaise calcaire au pied de laquelle s’ouvre une grotte, sorte de bouche noire d’où pendent des stalagmites. C’est assez peu engageant. Des guides sur de petit bateau à pagaie proposent de nous faire visiter la grotte. Allons y puisqu’on est là pour çà. En arrivant devant l’entrée, de nombreuses hirondelles vont et viennent, nous rasant la tête, ce qu’ Isabelle apprécie modérément. A l’intérieur, nous naviguons doucement entre les formations rocheuses. D’innombrables chauve-souris sont accrochées au plafond de la grotte,  le disputant aux hirondelles qui y ont installé leur nid. Rapidement l’obscurité totale nous entoure, le guide allume un puissant projecteur. Nous continuons de nous enfoncer sous terre. Les enfants sont pas très rassurés, surtout que le guide s’amuse à nous faire peur en faisant des bruits d’eau avec sa pagaie. Tout à coup nous débouchons dans une immense salle, appelée par les locaux « la cathédrale ». Le plafond est à 80 m de haut et d’immenses formations de type stalactite-stalagmite  ornent les parois. C’est grandiose. Nous remontons toujours le rivière sous-terraine jusqu’à ce que la hauteur de la voute empèche une progression aisée. Le guide coupe son projecteur et dans le noir total nous sentons les chauves-souris qui nous frôlent en poussant de petits cris perçants. Frisson garanti ! Nous sommes alors à 2 km de la sortie et il est possible de remonter la rivière de 4 km supplémentaires. Mais nous faisons alors demi-tour pour retrouver le soleil et l’eau turquoise de la mer de Chine. La ballade se poursuit dans la jungle et à flanc de falaise où un chemin escarpé permet d’admirer plein d’arbres et d’espèces botaniques originales. Bien sympa cette balade dans les formations karstiques, faites de falaises en calcaire acéré comme un rasoir et de gouffre sans fond.  La chaleur, ou plutôt la touffeur, ce mélange de chaud et humide si particulier à cette région, nous fait transpirer un maximum.

Ballade en jungle

La jungle nous plait bien et un jour nous décidons de faire un trek juste autour de Port Barton. Une jolie guide nous accompagne. Le but est d’atteindre une cascade. Après 2 heures de marche sur un terrain varié, nous arrivons à la cascade où nous profitons avec délice de la relative fraîcheur de l’eau. Cette jungle recèle plein de trésors naturels. Nous croisons un magnifique lézard vert arboricole, un serpent venimeux qui est tombé d’un arbre entre moi et Agathe, des petites grenouilles à longues pattes, des népentes (plantes carnivores)… C’est certainement un paradis pour les naturalistes.
Nous sommes quasiment les seuls touristes dans le coin. nous croisons cependant un couple de jeunes anglais, un peu en dérive sentimentale, et 2 hommes de 40 ans environ qui sont là pour les filles. Ils émergent en fin d’après midi et ils sont tout le temps entourés de très jeunes philippines pour dieu sait quel motif sûrement pas très catholique.

 
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