Alona beach, sur l’île de Panglao au sud de Bohol avec ses spots de plongée et la  superbe plage bordée de resorts et de restaurants nous attire comme un aimant. C’est assez touristique mais je recommande vraiment cet endroit à ceux qui voudraient tâter des Philippines. Nous trouvons facilement un resort très sympa et bon marché, concurrence et négociation oblige, carement sur la plage. Pas mal de touristes occidentaux et asiatiques ont investis cette plage, l’ambiance est très sympa style jeune globe trotter à compte bancaire approvisionné (par papa maman pour certains !). Tout le monde se la pète un peu en racontant ses divers voyages au 4 coins de la planète. A part les japonais, personne n’est en voyage organisé, alors les débutants sont tout fier d’être là et de côtoyer des voyageurs très chevronnés. Il y a beaucoup de plongeurs évidemment, les sites étant vraiment fantastiques ici.
Un typhon nous accueille dès le lendemain de notre arrivée, avec des vents autour de 100 km/h, mer démontée, pluies diluviennes. Bon c’est pas grave, une bonne journée de farniente et de piscine à la faveur d’éclaircies en fin de journée. Par contre le vent ne faiblit pas vite et restera gênant pour la plongée pendant plusieurs jours, obligeant les plus mordus à plonger à la cote sous le vent, les îles du large étant inaccessibles. Nous, on connaît le coin et les belles plongée sont sur les îles et pas à la côte. Mais il y a autre chose à faire à Bohol que de plonger.

Un serveur du restaurant nous a proposer des motos à louer. Aller, c’est reparti pour une journée de moto, direction les « Chocolate Hills » au milieu de Bohol. Cet endroit, sans doute unique au monde, est un paysage de centaines de petites collines toutes rondes d’environ 30 à 100 m de hauteur, recouvertes de végétation dont la couleur tourne au marron d’où leur nom de « collines chocolat ». Du haut de l’une de ces collines, on domine toutes les autres. C’est magnifique, ce relief s’étend à perte de vue. Beaucoup de touristes, philippins pour la plupart, se presse pour faire la photo souvenir, qui consiste à sauter le + haut possible, le photographe saisissant l’instant pour faire croire que le sujet saute au dessus des collines. En sautant je me suis fait très mal au genou en retombant mal sur le sol caillouteux, réveillant ainsi  dans un gros claquement une vieille entorse du genou, un souvenir de ski. J’ai cru que je ne pourrai pas redescendre la colline ni remonter en moto. Fort heureusement, avec un gros morceau de glace sur le genou, la douleur s’est calmée et j’ai pu reprendre la moto. Voilà le résultat quand on fait le mariole, un petit problème peu vraiment gâcher les vacances.
Nous profitons de nos motos pour faire une incursion dans la campagne profonde en dehors des sentiers battus. Nous découvrons des paysages bucoliques et des paysans au travail derrière leur carabos dans la boue des rizières. Les cultures sont très variées et semblent fructueuses. Les gens sont étonnés de nous voir dans leur campagne. Les moyens de travail sont rudimentaires, quasiment pas motorisés. Nous remettons tranquillement le cap sur Alona Beach, tout en profitant pour observer la vie quotidienne du pays à travers les villages que nous traversons.

Vive la plongée

Les jours suivants le typhon finit par s’éloigner et le temps s’établi au beau fixe. Nous partons plonger autour des îles au large de Panglao, à Balicasag et Pamilacan. Balicasag est une petite île toute ronde, avec autour des tombants coraliens absolument fabuleux. C’est très riche, très clair, beaucoup d’espèces rares, des pélagiques, bref les plongées à Balicasag c’est vraiment de la balle ! Pamilacan est très belle aussi les plongée se faisant sur un fond en pente, avec beaucoup de corail mou et de magnifiques coquillages notamment.
Nous passons une journée à Cabilao, à 2h de bateau environ. Les tombants sont splendides également avec une faune variée. Mais çà manque de grosse bête, comme des requins par exemple. Avec Rudy, un plongeur belge très expérimenté, nous descendons vers 55 m en espérant rencontrer des requins marteaux, Cabilao étant réputée pour ces requins. Rien vu de spécial, les dive master nous avouerons plus tard qu’ils ne voient plus de requins depuis quelques années. Tout à été péché peut être.
La fin du séjour approche, et nous sommes vraiment bien installés dans la tropical attitude. C’est avec regret que nous faisons nos bagages pour regagner Cebu et son aéroport. Nous passons une dernière nuit au Mercedes hôtel, au centre ville de Cebu city, histoire de bien nous imprégner des Philippines avant de regagner notre Bretagne natale. Ce voyage c’est encore une fois très bien passé, riche en rencontres et en émerveillements, passionnant et joyeux. Notre famille s’est bien retrouvée durant ces 4 semaines et nous quittons le pays avec plein de bons souvenirs dans la tête, de quoi en reparler durant longtemps.