Terrasses près de Ruteng
Authentique Indonésie
 
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La plage aux galets verts

Nous reprenons la route sous un soleil toujours aussi radieux. La température est très agréable, un peu fraîche le matin puis autour de 25°. Aujourd’hui, nous redescendons vers la mer. Les paysages sont splendides. La montagne et les volcans avec l’océan dans le lointain forment des panoramas sauvages aux multiples nuances de verts et de bleus. La nature est presque intacte, peu d’habitants vivent ici. Nous traversons quelques rares villages où les enfants nous semblent bien pauvres.
Nous retrouvons le bord de mer avec de grandes plages de sable noir, désertes évidemment. La population vivant sur la cote est très musulmane, nous le voyons nettement avec les femmes voilées qui travaillent dans les champs.
Une halte près d’une plage nous fait découvrir une curieuse activité : le ramassage de galets verts ! De nombreuses femmes tri sur la plage les galets roulés par la mer. Elle recherchent ceux qui ont une belle couleur bleu-vert et une forme parfaite. Ces galets sont exportés notamment au Japon où ils servent dans la décoration intérieure. Ce métier est très bien payé d’après notre guide.

 
Plage aux galets verts
Sourire au betel
Les montagnes du centre

Notre route se poursuit vers la ville portuaire d’Ende. C’est une assez grande ville, sans intérêt particulier. Rustam nous montre cependant un volcan près de la ville où, nous dit il, on peut voir de la lave rouge dans le cratère.
Nous poursuivons en direction du village de Moni, dans les montagnes au centre de l’île, haut lieu de la culture traditionnelle de Florès. La route est très spectaculaire, surplombant de profonds ravins, surtout que Rustam roule à tombeau ouvert car il veut arriver avant la nuit pour nous montrer de superbes rizières en terrasse. Effectivement, la montagne est sculptée magnifiquement. Quelques villageois revenant des champs avec plein d’enfants, s’arrêtent pour échanger quelques mots. La communication est assez limitée, se résumant parfois a de larges sourires, écarlates avec le betel.
Il fait nuit noire quand nous arrivons à Moni. C’est un petit village et il n’y a pas d’électricité ici. Il faut trouver un hôtel, la recherche commence à la lampe de poche. Le 1er est complet, le 2ème est particulièrement sordide. Rustam rechigne a nous amener à un troisième établissement à la sortie du village. Il est tenu par des chinois, et les indonésiens n’aiment pas trop les commerçants chinois. Leur réussite en affaire génère pas mal de jalousie dans ce pays.  On y va quand même et une chambre familiale très sympa accueille les voyageurs bretons et fourbus. En plus un groupe électrogène, un peu bruyant, fourni lumière et eau chaude.

Le volcan Kelimutu et ses lacs colorés

Au matin il fait très froid. Objectif de la journée : le volcan Kélimutu, connu pour ses 3 lacs de cratère aux couleurs différentes. Nous montons en voiture jusqu’au pied des cratères. Le temps est splendide et nous sommes les seuls touristes sur le volcan. Encore une merveilleuse journée seul au monde et loin de tout dans cette nature si différente. Les lacs de cratère sont splendides, surtout le plus grand qui est vert pétant, un vrai bijou dans dans son écrin minéral. Comme nos contraintes de vie civilisée nous semblent lointaines. La liberté nous envahi et nous traînons autour de ces cratères volcaniques sans penser à redescendre.
Nous redescendons finalement, et un paysan très sympa, Afélinus, qui parle au moins 5 mots d’anglais, 25 mots d’indonésiens (comme nous !) en plus d’une étrange langue autochtone, propose de nous guider dans la descente jusqu’à notre hôtel, à travers les sentiers du volcan. Il nous propose un cheval qu’ Agathe montera. Passant près de cultures variées, Afelinus nous fait goûter quelques légumes, de la canne à sucre, et nous invite chez lui boire le café. Son village sur le flan du volcan entoure une belle église chrétienne. Les villageois sont très accueillants. Le tissage d’ikat et l’agriculture sont les principales activités. Nous arrivons finalement à notre hôtel chinois, les muscles un peu endoloris par cette longue descente du volcan Kélimutu.

Le lendemain, nous repartons vers Maumere, étape finale du périple. Cette ville n’a pas grand intérêt, si ce n’est ses restaurants de poissons sur le port, délicieux et bon marché. Retour à Bali en avion et bye bye Flores !

Les diaporamas

 
 
Isa choisit un ikat
Lacs de cratère du volcan Kelimutu
Volcan en réveil