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Voyage vers les Philippines et premières plages |
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Par une journée de février glaciale et neigeuse, nous sommes un petit groupe de 6 amis qui nous rendons, en ordre dispersé mais très motivé, à Roissy Charles de Gaulle. Le vol de nuit s’en va, destination … Manila, capitale des Philippines. Certains passent par la Chine, d’autres par la Corée du sud, et tous se retrouvent à l’heure dite dans un hotel un peu miteux près de l’aéroport de Manille. Manille on s’en fout, nous reprenons un vol intérieur le lendemain aux aurores.
Nous avons décidé cette année de visiter un petit groupe d’iles, l’archipel de Romblon, situé en plein milieu de l’immense archipel des Philippines. C’est un endroit très peu fréquenté par les étrangers, où nous espérons découvrir le vrai visage de la vie locale, sans les influences du tourisme. De plus ces iles semblent splendides avec tout ce qu’on aime : les plages de sables blancs frangées de cocotiers, la mer turquoise à 29°c, les paysages tropicaux sous le soleil et la chaleur qui nous manquent tant en ce mois de février. Nous voici sur le tarmac de Caticlan, l’atterrissage a été assez rock & roll, le vent souffle fort et la piste très courte.
En face de l’aéroport se trouve Boracay, probablement l’île la plus touristique des Philippines. C’est un must d’ile tropicale, mais très fréquentée. Nous irons la visiter au retour de notre périple.
Nous voulons commencer par sortir des sentiers battus, et vivre la vraie aventure philippine. Nous irons à Carabao, une ile proche et peu fréquentée, aussi belle que Boracay a ce qu’on dit. Le seul problème, c’est le transport, il n’y en a pas ! Connaissant assez les usages locaux maintenant (c’est notre 6eme trip dans ce pays), nous cherchons le port des locaux, que nous trouvons tout de suite et commençons à négocier avec les propriétaires de bateau pour affréter une banca, le bateau philippin par excellence, qui nous ammènerais à peu près en sécurité à Carabao. Ils nous voient venir avec nos têtes de pigeon d’occidentaux, et nous proposent soit des bateaux pourris soit des prix délirants. On finit par trouver une banca potable pour un prix « raisonnable » à nos yeux. La traversée va durer un peu plus d’1 heure, dans des conditions de mer forte. Il n’y a pas de cabine et les embruns nous arrosent en permanence, heureusement les bagages sont à l’abri dans la cale. |
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C’est trempé par les embruns et cramé par le soleil (je m'en apercevrai le lendemain) que nous arrivons devant une superbe plage de sable blanc, Lanas beach. Cette côte est sous le vent, donc la mer est calme. Le bateau nous dépose devant un premier resort complet, il n’y a que 4 bungalows. Un second resort, tout neuf est vide et pour cause : trop cher. Finalement nous trouvons notre bonheur chez Ivy’s wine place, qui propose des bungalows au confort sommaire mais propre pour un tarif très raisonnable. Et nous sommes carrément sur la plage. C’est avec un immense plaisir que nous posons nos valises, en sortons nos maillots de bain et plongeons avec enthousiasme dans la mer accueillante.
Voilà 48h que nous avons quitté la France et ses températures négatives et nous voilà sur une plage déserte à l’autre bout du monde, sous les cocotiers à nous baigner dans une mer chaude et peuplée de poissons multicolores. C’est la magie des voyages, et là les vacances commencent vraiment.
Notre curiosité nous amène à partir en ballade parmi la campagne environnante, et vers les petits villages alentours. L’île, peu habitée dans notre secteur, montre des paysages agricoles typiques de rizières, de cultures maraichères, de cocoteraies. Les maisons sont assez dispersées, avec quelques animaux qui se baladent à coté, cochons, poulets, chèvres, buffles, et bien sur des coqs et des chiens. Tout est tranquille, il y a un peu d’activité autour des habitations, de temps en temps une moto passe et rompt le silence ou de la musique de karaoké sort d’une maison, mais c’est super calme. La sortie de l’école est amusante, les enfants nous regardent, étonnés, en nous lançant des « Hello » et partent en fou rire quand on leur répond.
Il n’y pas de route assez large pour les voitures, donc il n’y en a pas, même pas de tricycle pourtant le transport en commun le plus commun dans ce pays, juste des motos qui du coup transportent des familles entières, des animaux domestiques et toute sorte de marchandises. C’est fou ce qu’on peut transporter sur une moto.
Un jour nous tombons sur un deuil. Une jeune femme est morte en accouchant de son 7ème enfant, et plein de villageois la veillent, assis dans une pièce où se trouve le cercueil. Mais c’est plutôt festif, et d’ailleurs nous sommes invités à participer aux animations prévues pour l’occasion, c'est-à-dire un karaoké. Nous faisons honneur à l’invitation et nous passons une soirée de fête à chanter danser et boire de la bière au milieu des philippins ravis. |
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