Surprise, en arrivant à Boracay notre banca nous débarque à l’arrache sur un plage celle du Shangri La, un resort de luxe hors de prix. On a beau protester, le capitaine ne veut pas aller au port, prétextant qu’il est pressé de rentrer. Nous comprendrons plus tard qu’en fait il n’était pas autorisé à faire du transport de passagers sur Boracay, il risquait une grosse amende et nous aussi... Nous voilà donc comme des clandestins sur la plage avec toutes nos valoches. Les hotels du secteur étant trop cher, nous cherchons un transport pour aller cheker des hébergements sur la plage principale, là où se trouve l’animation. Sous un cagnard d’enfer, nous marchons ou plutôt nous grimpons une colline pour rejoindre une route fréquentée. On en bave, les bagages sont lourds et la pente raide, il fait 35° au moins. Après avoir sué quelques litres et perdu quelques grammes de graisse, effet bénéfique du sport, nous trouvons des tricycles qui nous amènent à White Beach, la plage du sud qui fait 10 km de long. C’est blindé de touristes, de toutes nationalités, et les resorts sont nombreux et bon marché. Nous trouvons sans problème des bungalows spacieux et bien situés, avec une piscine et un jardin sympa. Maryse et Thierry passe la première nuit dans un resort luxueux, en attendant qu’un bungalow se libère dans notre resort. On trouve vraiment toute la gamme d’hotel à Boracay, d’ailleurs on trouve tout ce qu’on veut ici.
Nous partons rapidement nous balader sur la plage, histoire de satisfaire notre insatiable curiosité. C’est très joli, la plage est bordée de cocotiers puis d’une promenade sableuse où s’alignent tout plein de restaurants, de salons de massage, de bars et de commerces en tout genre. C’est plein de touristes qui se balladent à pieds, pas de moto ni de tricycle sur le front de mer, c’est cool. Les philippins font leur business avec les touristes mais sans agressivité commerciale. Les activités ne manquent pas et on nous en propose bien sûr, tournée autour de la mer surtout. On peut faire de la voile par exemple, et plein de banca à voile décorent joliment l’océan en glissant dans la brise tiède de cet fin d’après midi. Les lumières sont superbes, douces et ambrées donnant une ambiance vacancière et purement estivale.

Le lendemain nous partons découvrir les autres plages de l’île. Au nord, sur la cote exposée au vent, une grande plage accueille des dizaines de kitesurfeurs, les planches filent et les kites se croisent à grande vitesse. Le coin, venté, est adapté aux débutants aussi, car il y a peu de profondeur, et donc on a pied assez loin du bord ce qui facilite l’apprentissage. Bon, on essaye pas le kite cette fois ci même si c’est tentant. La visite continue et nous arrivons sur une très belle plage à l’ouest de Boracay, Puka beach, une pure merveille. C’est une grande et large plage de sable blanc, très naturelle sur laquelle viennent déferler des rouleaux vert émeraude, c’est splendide. Il n’y a pas grand monde, si ce n’est quelques belles plantes qui viennent faire des photos genre pub pour des bikinis et peaufiner leur bronzage. C’est sur cette plage que nous finissons nos vacances d’hiver, alternant baignade dans les rouleaux, sieste sur la plage, bière ou glace au bar du coin et papotage entre potes.

Le retour aux réalités françaises sera plus simple, Boracay étant très bien connectée avec le reste des Philippines. Nous finissons par reprendre un vol de Caticlan à Manille pour retrouver la capitale et son intense traffic. Isabelle et moi restons une journée à Manille pour faire un peu de shopping, des perles surtout très intéressantes ici.
Enfin le vol de nuit s’en va, direction Paris via Séoul. Bye bye la chaleur tropicale et c’est sous la neige et la grisaille que nous retrouvons notre pays. Vivement le prochain voyage en Asie !