Flores, l'Indonesie profonde
Les terrasses du centre de l'ile
Authentique Indonésie
 
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Traversée de Florès

Nous abordons Florès par les airs, à bord d’un petit avion à hélice, un modèle ancien visiblement. Le trajet depuis Bali nous a permis d’admirer le chapelet d’îles de l’archipel appelé « petites îles de la Sonde » . Vu de 4000 mètres,  le spectacle est superbe, laissant voir le grand volcan de Lombok, puis les îles de Sumbawa et de Sumba, les îles sèches de Komodo. L’atterrissage sera très mouvementé, les pilotes ayant du mal à stabiliser l’appareil dans les turbulences de la piste de Labuanbajo.

Objectif: découvrir les indonésiens de cette île lointaine

Labuanbajo est une petite ville poussiéreuse, nichée au fond d’une baie magnifique parsemée d’îlots dont la forme conique indique leur origine volcanique. Ici, la nature n’est que très peu influencée par l’homme. Il y a quelques touristes dans la place, des australiens essentiellement qui sont là pour la plongée. En effet, Komodo recèle des spots de plongée récemment découverts. Nous l’ignorions, donc la plongée à Komodo n’est pas prévue au programme… cette année !
Nous finissons la journée au Paradise bar, situé un peu à l’écart de la ville, et où la vue sur la baie est somptueuse, notamment au coucher du soleil. Le patron au look rasta, nous indique que ce soir c’est la fête du village, et nous y convie. A la nuit tombée, nous allons donc sur l’esplanade où un scène est aménagée. Tout le village est là, et nous assistons aux spectacles, des danses d’enfants et des musiciens locaux, traditionnels ou modernes, qui massacrent quelques chansons dans une sono d’un autre age. Ils sont pauvres et le spectacle est organisé avec les moyens du bord. Les quelques occidentaux présents sont à l’honneur et ont droit aux meilleures places juste devant. Nous déclinons la proposition d’aller devant, ne souhaitant pas assister à la fête de patronage jusqu’au bout, ce qui vexe un peu nos hôtes.

Après une bonne nuit à l’hôtel, nous prenons la route avec Rustam notre guide et chauffeur. Direction Maumere pour une traversée de Florès qui durera 5 jours. La route est très escarpée et montagneuse. De fabuleux points de vue s’offrent à nous et Rustam fait le maximum pour nous faire admirer son île. Cette première journée nous montrera notamment une vallée avec des rizières en forme de toile d’araignée, très spectaculaires. La région est un véritable grenier à riz. En fin de journée, nous arrivons à Ruteng, ville moyenne du centre de l’île. Nous arpentons le marché, en quête de quelques surprises exotiques. Nous rencontrons des vendeurs de noix de bétel,  une plante euphorisante et stimulante qui se mâche, rendant la bouche et les lèvres d’un rouge vif très spectaculaire. Les vendeurs en font eux même grand usage. Un jeune étudiant nous aborde gentiment. Il veut pratiquer l’anglais à notre contact. Très sympa, il tient absolument à nous faire visiter le supermarché de la ville, un bâtiment flambant neuf  sur 2 niveaux, la fierté de Ruteng.  

La côte est musulmane, les terres chrétiennes.
Après une nuit assez fraîche, altitude oblige, nous reprenons la route est ses innombrables virages. Les paysages sont sublimes, avec des rizières en terrasse qui sculptent véritablement la montagne. Nous ne croisons pas grand monde, il y peu d’habitants par ici. Nous faisons une halte chez un fabriquant d’arak, un alcool de vin de palme distillé dans un alambic en bambou. Ce tord boyau est le seul alcool fabriqué dans ce pays musulman, et encore est-ce en loucedé. Nous apprenons au resto qu’un tsunami vient de balayer une plage de Java, causant quelques centaines de morts… Le pays est très exposé aux catastrophes naturelles, croisons les doigts pour y échapper. Le soir, Rustam nous amène dans un site de sources chaudes. C’est une résurgence d’eau à une température de 40° environ, avec un bon débit qui provoque une petite cascade. Quels délices de ce baigner dans cette eau vive et chaude après notre journée de bourlingue. L’endroit est tellement paumé qu’il n’y a que nous et quelques indonésiens, curieux d’ailleurs de voir des blanches dans leur bain. Il y aurait moyen de créer un centre touristique extra ici, type station thermale exotique. C’est notre privilège de profiter de ce site d’exception, mais il se mérite.
Nous passons la nuit à Bajawa, charmante bourgade perdue dans les montagnes. Nous croisons ici quelques touristes, mais chacun reste dans son coin, ne voulant pas partager avec les autres le privilège de se promener ainsi loin des sentiers battus. Le routard est assez fier en général. Ainsi que les routardes d’ailleurs : nous croiserons plusieurs fois dans notre périple 3 jeunes filles hollandaises, voyageant elles en bus public (la galère) et qui mettront un malin plaisir à ne pas nous dire bonjour.

Le lendemain sera consacré à la découverte des peuples « premiers », c’est dire aux habitants de la région qui n’ont pas changé de mode de vie depuis des siècles sans doute. Nous nous rendons dans un village ngada, nom de la tribu, situé dans la jungle. Sur la route nous découvrons des plantations variées : vanille, cacao, café, et clous de girofle. Le village est très spécial, avec des symboles de cultes païens et chrétiens mélangés. Nous devinons le mode de vie  simple et loin des contingences modernes. Les femmes ne perdent pas le nord et nous vendent leurs tissus, les ikats, fabriqués patiemment à la main. En visitant récemment le musée de arts premiers, quai Branly à Paris, nous vîmes  ces tissus exposés, montant la valeur de ces pièces. Isabelle a alors regretté de ne pas avoir acquis une magnifique pièce, très travaillée et pleine de symboles qui lui était proposé pour un prix conséquent (~50€) mais finalement peut être un bon placement !

 

Notre voiture pendant 5 jours
Notre voiture avec chauffeur pendant 5 jours.




Village Ngada
Village traditionnel Ngada, sous le volcan.

 

 

Tissage d'ikat
Tissage de tissu "ikat" près du volcan Kelimutu.

 

 

Miss kelimutu
Miss Kelimutu, véridique. Elle est très jolie.

A suivre ...

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